Le Chinkin Prend Vie
Née et élevée à Hachioji (Tokyo ouest), Mme Kasuga a développé pendant son enfance un lien profond avec la nature et les animaux en jouant dans les terrains vagues et en vivant avec son chien bien-aimé. “De l’école primaire au collège, je rêvais de devenir soigneuse animalière,” se souvient-elle. Cette affinité précoce pour les êtres vivants influence fortement son travail artistique actuel.
L’apparition fréquente d’animaux et de plantes dans son travail n’est pas tant un choix conscient qu’une progression naturelle. Lorsqu’elle suit les images qui surgissent dans son esprit, elles la conduisent invariablement vers des formes d’êtres vivants.
“Ces œuvres semblent trop différentes pour être du même artiste.” Ce commentaire fréquent des spectateurs comparant deux œuvres distinctes – “Onore” (Le Soi) et sa recréation en chinkin de “La Tombe d’Ichiyo”, une célèbre peinture de l’artiste japonais renommé Kaburaki Kiyokata – illustre puissamment la riche palette d’expression artistique de Mme Kasuga.
Quand je crée mes pièces, je souhaite que ceux qui les voient vivent vraiment, et qu’ils ressentent ce que signifie être en vie,” dit Mme Kasuga. Cette aspiration est au cœur de sa création artistique depuis son temps d’étudiante à l’Institut de Formation de la Laque Wajima, ou peut-être même avant, durant sa préparation à l’université. À travers ses œuvres, on peut percevoir son désir de transmettre le sentiment brut d’être vivant et d’encourager les spectateurs dans leur parcours de vie.
Ce dévouement à son message est profondément ancré dans son expérience personnelle. À un certain moment, elle s’est tellement immergée dans son travail créatif qu’elle s’est poussée trop loin, conduisant les médecins à lui ordonner d’arrêter. Cela a entraîné une pause de sept ans dans sa pratique artistique. C’est peut-être cette approche stoïque de la création, qui a failli consumer tout son être, qui a cultivé sa sensibilité aiguë envers l’essence de la vie.
Cependant, Mme Kasuga parle maintenant d’avoir trouvé son propre rythme dans la création artistique. Un doux sourire traverse son visage lorsqu’elle dit : “J’ai appris à travailler à mon propre rythme.